Mon tout premier roman – Mo’fant inspiré par mon expérience africaine raconte l’itinéraire d’un jeune étudiant insouciant qui découvre l’Afrique, l’Amour et la Foi.
Heureusement il a beaucoup d’auto dérision et un humour décapant
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Roman qui retrace avec humour le parcours d’Antoine, un pèlerin sur le chemin de St Jacques de Compostelle. Il y fera des rencontres : Sophie une randonneuse expérimentée et un peu rude, JR qui ne supporte pas d’avoir des randonneurs devant lui et veut prouver à son corps que le temps n’a pas de prise sur lui, Vivi, sa femme qui marche, fait son herbier, est une adepte des graines, infirmière de son état qui soigne dès qu’elle le peut les tendons et le genou d’Antoine qui posent problème, sans oublier Martin avec son chapelet et qui prie en marchant ou marche en priant , lui même ne le sait plus très bien.
Cette œuvre, initialement conçue comme une pièce de théâtre, s’est transformée en un roman captivant. Nous suivons le parcours d’un homme misanthrope, dont la vie a été bouleversée par un tragique accident de voiture qui lui a arraché son enfant, sa femme et son père.
Le récit se construit autour de cet homme brisé, confronté à des personnages inattendus: Une fonctionnaire du recensement, déterminée, sa mère, pleine de vie, et un curé atypique peu conforme au droit canon.
Encore une de mes pièces qui m’a inspiré ce roman d’humour : l’aventure d’un Indiana Jones de pacotille. Un professeur d’histoire, rat de bibliothèque, qui , lors d’un chantier de fouille avec ses élèves, se retrouve embarqué dans la recherche du trésor de Sir Réginald, un nobliau anglais amoureux de la révolution française et qui aurait trouvé le trésor des templiers.
Des méchants, des jeunes plutôt dégourdis, deux religieuses agents spéciales du Vatican, un fantôme…
J’ai écris il y a quelques années le livret d’une comédie musicale intitulée « Le maître des voix » qui a connu un beau succès local (2000 spectateurs). Je me suis servi du thème pour en faire un roman de « space fantasy ».
Sur la tranquille planète Orion réputée pour son université inter-galactique, Orius se prépare à devenir traducteur impérial. Avec ses amis, il profite d’une vie facile et insouciante. Celle-ci va être bousculée par l’invasion du Setãn, empereur d’Iluna, une planète en perdition qui a besoin d’un nouveau monde.
Face à la cruauté de cette attaque, Orius va se retrouver embarqué dans la confrérie des masques, garde du corps de la belle princesse Oriana, aidé par le vieux gardien de la tour du savoir et du peuple ordinaire, il va lutter grâce au crieur un être légendaire dont le pouvoir réside dans la vibration des mots.
Le crieur d’Orion
De
Jean Pierre Portevin
Space fantasy
À l’association VRP (Viens Regarde et Participe) avec laquelle j’ai créé une comédie musicale en 1996 dont je me suis inspiré très librement pour ce roman.
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Orius
Orius se retrouvait souvent au centre de connexion : un lieu bien agréable pour la jeunesse dorée d’Orion, sa planète d’origine. C’était un jeune homme plutôt mignon à en croire le nombre de ses conquêtes. Des yeux clairs, une chevelure à la mode d’Orion ramenée en catogan. Une petite barbiche taillée avec soin, suffisamment longue malgré tout pour qu’elle puisse être finement tressée. Il avait tous les attributs du séducteur de salon, y compris une certaine arrogance consistant à trouver normal que la vie lui octroie les bienfaits que l’on peut souhaiter quand on a devant soi un avenir tout tracé. Il aspirait comme ses camarades de l’université inter galactique, à concrétiser rapidement ses projets grâce à une maîtrise parfaite des langues permettant ainsi de nouer des relations, d’acquérir l’expérience nécessaire et qui sait, obtenir des postes importants, peut-être même un poste de traducteur au sénat.
Il se laissait ainsi bercer par cette atmosphère langoureuse caractéristique de sa planète. Il faut bien reconnaître qu’Orion avait tout pour engourdir l’âme et le corps. Des paysages magnifiques luxuriants à souhait avec le climat qui va avec : chaud et humide.La majeure partie de la planète était couverte d’une épaisse forêt primaire qui faisait le bonheur des biologistes pour sa biodiversité et le terrain de jeux préféré des aventuriers en particulier les grandes cascades qui dominent l’Özen le fleuve royal. Des roches acérées comme l’acier, que l’on voit de loin et qui le soir tombant, reflètent les lueurs orangées des trois soleils qui réchauffent la planète. Une eau pure et cristalline tombe d’un à pic de trois cent mètres. On a beau forcer le regard, il se perd dans un brouillard qui cache les montagnes de l’Athéa seule montagne d’Orion dont le sommet tutoie un ciel clair et lumineux. Le spectacle de cette eau qui tombe dans les gorges noires est à couper le souffle. Le bruit s’entend au loin, jusque dans les plaines de l’Özen. Les embruns qui entourent le site empêchent toute approche aérienne et rajoute à l’ensemble une aura mystérieuse ; surtout quand les trois soleils d’Orion viennent frapper de leurs derniers rayons ces cataractes gigantesques : l’eau semble alors en feu ! Ces soleils à la taille inégale sont disposés de telle manière que le jour est constant, hormis pour les régions du nord. Là-bas c’est le royaume des trappeurs et du blizzard. A l’inverse, les montagnes d’Althéa faisaient obstacle aux vents venus de l’océan. Si à ses pieds la grande forêt s’étalait orgueilleusement, une fois franchis les sommets on se trouvait dans une zone désertique qui ouvrait grand les bras aux rayons des soleils. Le grand désert de sable s’y était installé.
Un dicton local prétend que si les différents soleils ne se couchent jamais, il n’en va pas de même pour les femmes. Orius ne privait pas de confirmer à ses amis que le dicton disait vrai !
Les plaines de l’Özen sont plus engageantes. Le fleuve devient large, son débit régulier. Les berges ne sont plus fracturées par des rapides dévastateurs, l’eau ne fait plus que les caresser, les frôlant amoureusement.
Au sud, de la Capitale Oxana, de hauts plateaux à l’aspect terne et gris, balayés par des vents secs rendent ses terres inhospitalières. Les paysans qui y vivent ont la peau cuivrée, zébrée de ces rides que le labeur des champs laisse en héritage à ceux qui travaillent durement. Les femmes continuent à tisser elles même leurs vêtements : de longues robes légères et colorées. Les hommes avaient renâclé mais finalement ils ont fini par adopter la tenue officielle des travailleurs : un fuseau englobant tout le corps constitué d’un textile absorbant la sueur et les odeurs mais sitôt le travail terminé chacun reprenait avec joie les habits traditionnels à savoir une longue tunique sur un pantalon de toile. Un peuple bien curieux, fade en apparence : une taille plutôt courte pour résister aux vents violents qui s’en donnent à cœur joie sur les plateaux. Des travailleurs robustes qui mènent une vie simple et besogneuse. D’un caractère taciturne, ce peuple tire sa force d’une aptitude des plus singulières. Ils communiquent par la pensée : lors de leurs « conversations » silencieuses, ces télépathes expriment par leurs mimiques toute la gamme possible des émotions. Pour un observateur extérieur c’était plutôt étonnant et assez amusant.
Orius était un citadin et les villages de ces régions ne l’attiraient guère. Il ne s’aventurait jamais plus loin que les alentours d’Oxana. Tout comme ses camarades il passait son temps à inhaler avec un sourire béat les cocktails que le centre de connexion proposait à sa clientèle fortunée. Une fois sortis du centre, le groupe d’amis se rendait systématiquement à l’embouchure du fleuve. Ils prenaient les capsules de transfert pour traverser la capitale Oxana qui concentrait presque à elle seule la totalité des habitants de la planète. Une ville magnifique où les vitraux de Gunavor, la ville des artisans et des artistes rivalisent avec l’or d’Alaya.Les capsules déversaient à toute heure du jour et de la nuit sa cargaison de familles de toutes conditions qui venaient profiter des plages au sable chaud et caressant. De là il était facile d’admirer le palais impérial et le sénat qui dominaient la ville. Les matériaux utilisés provenaient de toutes les planètes mais les architectes privilégiaient le cristal des régions du nord, pour les façades qui irradiaient au moindre rayon de l’un des trois soleils. Orius regardaient avec une envie et une ambition non dissimulée ces deux bâtiments songeant qu’un jour il réaliserait son rêve : occuper un de ces bureaux au dernier étage participer aux séances plénières du conseil impérial, côtoyer les gens qui font l’Histoire, prendre les navettes du terminal céleste pour embarquer l’air habitué, vers des destinations inconnues.
Orion est incontestablement une planète qui ne laisse pas indifférent : une variété de peuples, de végétation à faire pâlir n’importe quel système mais la planète pouvait s’enorgueillir de posséder quelques particularités qui faisaient partie de son charme.
Les édénios : les vents chargés des pistils fluorescents des Gamesh, ces fleurs jaunes que l’on trouve sur les hauts plateaux. Ces pistils qui s’envolent à la moindre brise contiennent d’importantes substances aphrodisiaques. Le soir, les Edenios dévalent les pentes et balayent les champs transportant au loin ces effluves bienfaisants ! Lorsque que ces tornades d’un genre bien particulier traversent villages et quartiers, s’en suit alors un déchaînement de sensualité que rien ne peut arrêter. Curieusement de nombreux hôtels ont élu domicile dans ces régions.
Mais ce qui attirait les plus grands penseurs de toute la galaxie : savants et scientifiques, poètes et romanciers, musiciens et sculpteurs c’était la citadelle des rêves.
Voilà ce qui faisait la renommée de cette petite planète. Un bâtiment plutôt sobre perdu sur les flancs d’un promontoire rocheux dominant les plaines de l’Özen. Une bâtisse ronde entièrement constituée de plaques de l’or d’Alaya la grande ville du sud célèbre pour ses mines. On y propose toute une série de techniques qui améliorent les performances intellectuelles grâce à des drogues des plus stimulantes. Un traitement à base de sang de Bark (un animal hybride, une grosse touffe de poil montée sur quatre pattes courtaudes) riche en oxygène était une des bases de la cure. Combiné à une alimentation saine et quelques séances d’hypnoses, vous ressentiez des effets des plus étonnants. Rien de bien extraordinaire, à part le sang de Bark qu’on ne trouve que sur Orion, c’est là le catalogue presque banal de tous les centres de régénération cosmique de tous les univers. Mais la réputation de la citadelle tenait au Napój. Un breuvage d’une puissance phénoménale à utiliser avec prudence. En cas de surdosage et sans les précautions élémentaires cette liqueur pouvait s’avérer dangereuse. La citadelle des rêves se transformait vite en celle des cauchemars. Celles et ceux qui avaient tenté l’expérience sans la préparation idoine le regrettaient amèrement.
Un breuvage élaboré depuis des millénaires et dont la fabrication restait secrète. Orius, par l’intermédiaire de son père, l’un des plus puissants commerçants d’Orion avait tissé des liens solides avec Tzelon, le vieux gardien de la tour du savoir. Un vieux bonhomme excentrique, aussi cultivé qu’amateur de bonne chair. A plusieurs reprises, il l’avait sollicité afin d’en savoir plus sur le Napõj dans le but d’impressionner ses amis mais le bonhomme était plutôt avare de confidences :
- Tout ce que je peux te dire, c’est que ce breuvage contient des plantes et des racines provenant de plusieurs univers. Son utilisation obéit à des règles strictes comme tu le sais. Il faut le boire après un mois d’une cure rigoureuse. Voilà. Tu n’en sauras pas plus.
- Mais quand même qu’est-ce que…
- Tsss…tsss…suffit. Tu m’agaces avec toutes tes questions. En toute chose, le Mystère doit demeurer le moteur essentiel dit-il d’un air docte. Le Napõj existe pour lui-même et nous existons en partie à travers lui en accédant à des niveaux de conscience supérieurs.
Peu convaincu et insatisfait de ses explications, mais conscient qu’il aurait été vain d’en solliciter davantage, Orius se contenta d’acquiescer d’un air entendu.
- Et si je t’expliquais réellement sa vraie nature il en perdrait de sa quintessence et par là de son efficacité. N’es-tu pas de mon avis toi qui a bravé l’interdit qui en est fait, de le boire sans autorisation ?
Tzelon le sonda alors de ses yeux gris clair, aux sourcils broussailleux et fournis. Comment diable son vieil ami avait-t-il eu connaissance de cette histoire ?
Grâce à l’appui d’Enora fille d’un des maitres du Napõj, et réputée pour avoir la poitrine frétillante et la coquinerie qui va avec, il avait pu goûter à cette source cosmique. Elle avait subtilisé à son père quelques fioles qu’elle distillait avec parcimonie à ses amants de passage. Un soir, Orius eut le privilège de faire partie du lot. Enora l’attendait dans un déshabillé qui portait bien son nom et augurait de plaisirs faciles mais à peine eut-il avalé quelques gouttes du nectar censé le transformer en amant infatigable qu’il fut terrassé : la respiration saccadée, le souffle court, le cœur au bord de la rupture, les yeux écarquillés, comme pétrifié. La poitrine d’Enora n’avait plus aucun attrait et il s’imaginait déjà comme ces pauvres bougres qui en avaient abusé, être conduit jusqu’à la colonie pénitentiaire des régions nord. Le Napõj prenait désormais totalement possession de son esprit. Assailli par une succession de flashs désordonnés comme une sorte de fusion dévastatrice il ne contrôlait plus rien. Tremblant, le cerveau en ébullition dans une perte totale de l’espace et du temps, des sensations vertigineuses quasi mystiques s’insinuaient en lui. A en croire ce qu’il avait raconté à ses amis il ne faisait plus qu’un avec le cosmos. Heureusement, l’effet ne dura guère, suffisamment cependant pour qu’il garde en mémoire cet épisode.
Pour les savants mieux préparés, l’effet était parait-il époustouflant mais ne dépassait pas les trois mois. Mais diantre, ces trois mois resteraient dans la mémoire des étudiants qui auraient le privilège d’assister à ces cours qui faisaient la renommée de de l’université intergalactique d’Orion qui accueillait à chaque rentrée une foule d’étudiants venus de tout l’univers. Comme tous les bâtiments officiels, l’université dépendait directement de l’empereur. Elle était bien entendu construite en cristal. Tout était lumière et transparence : des murs au bureau, de la chaise au tableau : une splendeur.
Comme nombre de ses camarades Oriusse destinait à devenir traducteur : les voyages d’affaires de son père lui offraient un avantage certain. Il était plus doué que la plupart de ses professeurs.
- N’y voyez aucune forfanterie, juste un constat affirmait-il sans rire.
Ce roman de fantasy se déroule dans “les 4 royaumes” : celui de l’eau et du vent, le royaume de glace et celui de suie et de cendres. Il en existe un quatrième qui ne mérite guère le nom de royaume: celui des Himas un peuple étrange et mystérieux aux femmes belles a faire tomber la foudre !
Une jeune métis va enfin entrer dans le monde des adultes au cours d’une cérémonie où le peuple himas va lui donner un nom mais c’est sans compter sur la prise de pouvoir des clans du royaume de cendres. “celui qui allait avoir un nom” va devoir se battre ,découvrir son pouvoir et grâce à l’aide d’un vieux marin de la belle Ygtha et de la magie des druides qui se décident enfin à agir, reprendre en main son destin et celui du monde.
À David Gemmel et Robin Hood
Les 4 royaumes
Il fut un temps où mes ancêtres dominèrent le monde.
Aujourd’hui, alors que l’ombre d’une vie commence à refroidir mes os et que le soleil d’une autre m’attend, je veux conter l’histoire d’un prince oublié, le prince d’un temps qui l’est tout autant.
Le monde était déjà grand à cette époque, il l’est encore plus aujourd’hui. L’on découvre chaque jour des terres inconnues, mais du temps dont je parle, l’espace se résumait aux quatre royaumes.
Ô certes, il y avait tant et tant de mers et d’océans, tant et tant de montagnes qui nous barraient l’horizon, tant et tant de peuples qui nous étaient inconnus ou du moins dont nous n’avions conscience que par les récits de marins plus audacieux que les autres, de ces hommes qui poussèrent plus loin que le vent. Il arrivait dans le port de Xathéa le port de la ville qui bordait la forêt de mon enfance, des épices aux goûts étonnants, des draperies dont nous découvrions la douceur avec ravissement, des mets qui faisaient le bonheur des gourmets fortunés, des objets précieux que nos commerçants s’arrachaient à prix d’or.
Avant de vous conter cette histoire il me faut d’abord vous présenter ces royaumes. Ils étaient si différents et parfois le titre même de royaume pouvait paraître trop lourd à porter, sauf pour le plus important d’entre eux.
Il en existait même un cinquième mais qui n’appartenait pas aux humains : celui de la forêt de Saaba, une forêt si dense qu’il était impossible d’y pénétrer, un royaume où le vivant qu’il soit végétal ou animal prenait des formes inquiétantes, on ne pouvait s’en approcher qu’en empruntant le gouffre de la bête.
Mahé vit sur Katogha une planète isolée et sauvage, il découvre un vieux temple en ruine et une salle secrète.
Au même moment sur Dokou, la planète impériale, le général Tarkãn met fin à la fédération par un coup d’état.
La princesse Teva fille du général Naïta – membre des chevaliers, doit s’enfuir : elle rencontre Yuga un »souterrain » bricoleur de génie qui vit dans la ville enterrée, Kay un vieux pilote d’astronef et bien d’autres.
Katogha sera leur refuge et c’est « la gardienne » qui les accueille.
Ce livre est dédié à Georges Lucas et à Pierre Bordage, le premier pour m’avoir emporté dans les étoiles ; le second pour ses livres qui m’ont entrainé dans de folles aventures.
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Le temple noir
Le jeune garçon avançait lentement, il connaissait le chemin depuis le temps qu’il l’empruntait mais la pluie le ralentissait. La pluie de Katogha était dense, brutale. Les grosses gouttes, presque grasses venaient s’écraser avec violence sur une piste devenue glissante. Le chemin qu’il suivait n’était qu’un mince bandeau d’une terre noire qui évitait les grands arbres aux lianes carnivores qui s’ouvraient lorsqu’il s’en approchait de trop près. Les griffes végétales qui s’en échappaient cherchaient à le happer mais il avait l’habitude et ses coups de machette tranchaient nettes toutes tentatives. Ces lianes le protégeaient des prédateurs de Katogha. Jamais les Obos les grands félins aux dents acérées et mêmes les grands serpents ne s’aventuraient ici. Une fois il avait même vu un de ces animaux se faire littéralement avaler par ces plantes carnivores. Il se souviendrait toujours des cris de la bête qui tentait de se dégager de cet estomac végétal qui continuait de le digérer tranquillement malgré les soubresauts. Lui ne craignait rien : il avait sa machette et sa connaissance du terrain mais cela aurait été insuffisant s’il ne s’était pas généreusement enduit le corps d’une épaisse couche d’une matière visqueuse confectionnée par son grand-père qui le rendait si poisseux que les lianes, si elles venaient à l’agripper seraient incapables de le retenir sans compter une odeur insupportable qui faisaient fuir tout ce qui était vivant , humain, animal ou végétal : ce n’était vraiment pas le moment de croiser la jeune fille dont il était secrètement amoureux !
Il était tranquille et profitait comme l’enfant qu’il était encore un peu de sa petite expédition.
Une fois sorti de la forêt il s’attaqua alors au plateau caillouteux : une roche grise aux reflets métalliques que la pluie rendait dangereuse et lavait son corps de sa potion gluante et là, il se retrouva seul, bien visible : c’est pourquoi il arma la petite batterie qu’il avait trouvé sur la carcasse d’un vaisseau échoué non loin d’ici et qui devait dater d’une autre époque tant il était délabré. Il l’avait fouillé de fond en comble et en avait récupéré tout ce qui pouvait lui être utile : vêtements, appareils de toute sorte dont il ne savait pas se servir mais il avait trouvé dans un coffret métallique cette petite batterie portative qui fonctionnait avec des panneaux solaires encore en très bon état. La technologie était bien ancienne mais facile à utiliser. Elle était bien utile pour faire fonctionner son autre trésor, un blaster qu’il fallait recharger longtemps mais qui trouait la peau de n’importe quoi. Avec ça il se sentait en sécurité, pourtant il continuait à avancer avec prudence observant si derrière un rocher un Obo ne l’attendait pas pour en faire son diner. Visiblement la pluie avait découragé le moindre être vivant aujourd’hui : il était bien le seul, à se trouver trempé comme une soupe. Il arriva enfin au temple, du moins ce qui en restait. C’est lui qui avait donné ce nom de temple mais il avait devant lui de vieilles pierres en forme de cercle entourant une dalle que le temps avait recouverte de feuilles mais lorsque les rayons du soleil de Katogha se frayaient un chemin à travers la canopée elle brillait comme si elle était neuve. Tout autour du cercle, des entrées défoncées, des entrées de souterrains dont il avait exploré les plus solides ne s’aventurant que sur quelques mètres mais beaucoup de ces gueules ouvertes sur un monde inconnu ne l’avaient pas encouragé à poursuivre ses recherches. Pourtant Mahé était curieux, l’un des jeunes du clan à oser s’aventurer seul à la grande fureur de ses parents.
L’inspiration est volage parfois. Alors que j’étais plongé dans les chevaliers de Katogha et que je me débattais avec mes héros, voila qu’une chanson de Mylène Farmer vint à mes oreilles.
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Le souffle d’Askat
J’ai une chance immense : avoir été édité (à compte d’éditeur chez astralabe éditions) pour une trilogie de fantasy. Un vrai genre littéraire n’en déplaise à certains !
Un guerrier capitaine des « hordes » , troupes d’élite de l’impérator et amant attitré de la princesse des ténèbres, déserte : nul ne sait pourquoi. Dans une chapelle en ruine il rencontre un semi-elfe prêtre d’Askat une religion tombée dans l’oubli. Cet attelage de deux méfiances se met en route et croisera des lutins facétieux et leur don de métamorphose, des dames vertes fées protectrices de la nature, des enchanteresses dédiées au chant sacré, des mages, des taiseux, des amazones, des « sans cervelle » un peuple courageux qui combat avec courage. Tout cela pour lever une armée commandé par le roi des elfes afin de contrer le démon Astaroth
LE CREPUSCULE DES MONDES
Avec ce quatrième volume, la saga du souffle d’Askat prend fin . Les maisons d’éditon indépendantes ayant de grosses difficultés ce livre 4 est disponible seulement sur amazon