Les chevaliers de Katogha

Mahé vit sur Katogha une planète isolée et sauvage, il découvre un vieux temple en ruine et une salle secrète.

Au même moment sur Dokou, la planète impériale, le général Tarkãn met fin à la fédération par un coup d’état.

La princesse Teva fille du général Naïta – membre des chevaliers, doit s’enfuir : elle rencontre Yuga un “souterrain” bricoleur de génie qui vit dans la ville enterrée, Kay un vieux pilote d’astronef et bien d’autres.

Katogha sera leur refuge et c’est “la gardienne” qui les accueille.

Ce livre est dédié à Georges Lucas et à Pierre Bordage, le premier pour m’avoir emporté dans les étoiles ; le second pour ses livres qui m’ont entrainé dans de folles aventures.

1

Le temple noir

     Le jeune garçon avançait lentement, il connaissait le chemin depuis le temps qu’il l’empruntait mais la pluie le ralentissait. La pluie de Katogha était dense, brutale. Les grosses gouttes, presque grasses venaient s’écraser avec violence sur une piste devenue glissante. Le chemin qu’il suivait n’était qu’un mince bandeau d’une terre noire qui évitait les grands arbres aux lianes carnivores qui s’ouvraient lorsqu’il s’en approchait de trop près. Les griffes végétales qui s’en échappaient cherchaient à le happer mais il avait l’habitude et ses coups de machette tranchaient nettes toutes tentatives. Ces lianes le protégeaient des prédateurs de Katogha. Jamais les Obos les grands félins aux dents acérées et mêmes les grands serpents ne s’aventuraient ici. Une fois il avait même vu un de ces animaux se faire littéralement avaler par ces plantes carnivores. Il se souviendrait toujours des cris de la bête qui tentait de se dégager de cet estomac végétal qui continuait de le digérer tranquillement malgré les soubresauts. Lui ne craignait rien : il avait sa machette et sa connaissance du terrain mais cela aurait été insuffisant s’il ne s’était pas généreusement enduit le corps d’une épaisse couche d’une matière visqueuse confectionnée par son grand-père qui le rendait si poisseux que les lianes, si elles venaient à l’agripper seraient incapables de le retenir sans compter une odeur insupportable qui faisaient fuir tout ce qui était vivant , humain, animal ou végétal : ce n’était vraiment pas le moment de croiser la jeune fille dont il était secrètement amoureux !

Il était tranquille et profitait comme l’enfant qu’il était encore un peu de sa petite expédition.

Une fois sorti de la forêt il s’attaqua alors au plateau caillouteux : une roche grise aux reflets métalliques que la pluie rendait dangereuse et lavait son corps de sa potion gluante et là, il se retrouva seul, bien visible : c’est pourquoi il arma la petite batterie qu’il avait trouvé sur la carcasse d’un vaisseau échoué non loin d’ici et qui devait dater d’une autre époque tant il était délabré. Il l’avait fouillé de fond en comble et en avait récupéré tout ce qui pouvait lui être utile : vêtements, appareils de toute sorte dont il ne savait pas se servir mais il avait trouvé dans un coffret métallique cette petite batterie portative qui fonctionnait avec des panneaux solaires encore en très bon état. La technologie était bien ancienne mais facile à utiliser. Elle était bien utile pour faire fonctionner son autre trésor, un blaster qu’il fallait recharger longtemps mais qui trouait la peau de n’importe quoi. Avec ça il se sentait en sécurité, pourtant il continuait à avancer avec prudence observant si derrière un rocher un Obo ne l’attendait pas pour en faire son diner. Visiblement la pluie avait découragé le moindre être vivant aujourd’hui : il était bien le seul, à se trouver trempé comme une soupe. Il arriva enfin au temple, du moins ce qui en restait. C’est lui qui avait donné ce nom de temple mais il avait devant lui de vieilles pierres en forme de cercle entourant une dalle que le temps avait recouverte de feuilles mais lorsque les rayons du soleil de Katogha se frayaient un chemin à travers la canopée elle brillait comme si elle était neuve. Tout autour du cercle, des entrées défoncées, des entrées de souterrains dont il avait exploré les plus solides ne s’aventurant que sur quelques mètres mais beaucoup de ces gueules ouvertes sur un monde inconnu ne l’avaient pas encouragé à poursuivre ses recherches. Pourtant Mahé était curieux, l’un des jeunes du clan à oser s’aventurer seul à la grande fureur de ses parents.

Partagez et suivez-moi:

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Articles similaires